vendredi 25 octobre 2013

UNE CENTRALE S'ÉCROULE, UNE PAGE SE TOURNE...



Ça a fait un petit quelque chose de la voir tomber comme ça. J'avais cette centrale (ainsi que ses deux cheminées de 100 et 110 mètres, dynamités en 2007) dans mon champs de vision depuis ma naissance. Je les ai toujours vu.

Je n'y suis pas "attaché" comme peuvent l'être les personnes qui ont travaillé dedans depuis des années, et des décennies, mais je l'étais un peu parce que dans les années 80, avec le collège, on avait visité l'intérieur, et j'avais bien retenu la vue qu'on y avait depuis là bas. C'est resté dans ma mémoire, j'ai toujours souhaité y faire quelque chose, l'immortaliser d'une manière ou d'une autre, comment quand, j'en savais rien. Ce mastodonte de fer, de vapeur et de béton, illuminé la nuit, me fascinait, tel un imposant vaisseau stationné sur notre planète.

Et en 2001 j'y ai tourné un court métrage amateur, une comédie fantastique action tatane, et le panorama qu'on avait de mon quartier était vertigineux. Ce complexe était impressionnant. Les parisiens ont la Tour Eiffel dans leur ville, les italiens, la Tour de Pise, les américains leur Empire State Building, etc... Nous, on avait cette architecture industrielle. Moins artistique, certes, mais tout aussi gigantesque. J'ai retrouvé le dessin que j'avais fait à l'occasion de mon court métrage, tourné en 2001, et monté et projeté en 2002. C'était une expérience étonnante, presque "irréelle" d'y évoluer à l'intérieur, en train de profiter de ce décor digne d'un jeu vidéo pour y faire les cons.

La centrale était un personnage à part entière de mon film. C'est un peu comme si un de mes acteurs venait de disparaître...

Réalisé en 2001 et monté en 2002, mon film met en scène deux passionnés de jeux vidéo  qui se sont fabriqué eux même leur console, repoussant les limites du virtuel. Les personnages qu'ils incarnent s'affrontent dans l'enceinte de la centrale, à un quarantaine de mètres de hauteur, entouré du métal, des tuyaux, et d'un vide effrayant et fascinant.
Avec de gauche à droite : Marjorie, Lionel, Magid, moi et mes "noun'tchaks", Didier, et derrière la caméra : Hakim et Jacques.

À l'occaz, il faudra que je trouve le temps et la motiv de remonter l'histoire, et de la basculer sur le net.
En attendant, voilà un bétisier de celui ci. On était jeune, on était fou...





Pour les curieux et les intéressés, voici des vidéos trouvés sur le net, de la destruction étape par étape, de la centrale.

Les cheminées en 2007: http://www.youtube.com/watch?v=6dEXV3HfJ1Y

Puis les unités 3 et 4 de la centrale, en avril dernier: http://www.youtube.com/watch?v=LzlWJv7cbdA

Et le grand final le jeudi 24 octobre, à 11h33: http://www.youtube.com/watch?v=HkS9A3y3hco




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